FOIRE AUX QUESTIONS

Questions fréquentes

Qu’est-ce qu’un Bus à Haut Niveau de Service (BHNS) ?

Le BHNS se caractérise par : 

  • La mise en œuvre de nombreuses portions en site propre, protégeant les bus des phénomènes de congestion routière ;
  • La mise en place d’une priorité donnée aux bus aux principales intersections ;
  • Une forte augmentation de la fréquence de passage des bus ;
  • Un élargissement de l’amplitude horaire des services ;
  • La mise en place d’un système d’information voyageurs en temps réel, via une application mais aussi avec de l’affichage en station et de l’affichage embarqué ;
  • La mise en circulation d’un matériel roulant identifiable, confortable et capacitaire ;
  • La mise en œuvre d’itinéraires sécurisés et qualitatifs à destination des modes actifs

Qu’est-ce qu’un pôle d’échange multimodal (PEM) ?

Les pôles d’échange seront des lieux de correspondance entre plusieurs modes de transport. Ils pourront connecter le réseau de bus urbains, le réseau de cars interurbains de la Région, le transport maritime, le transport aérien, les déplacements en voiture particulière, covoiturage et taxi, ainsi que les modes actifs de déplacement (vélo, marche à pied). En fonction des usages prévus, ils pourront être équipés de :

  • Quais pour les bus et cars ; 
  • Places de parking, covoiturage, taxis et dépose minute ; 
  • Stationnements vélos sécurisés avec station de gonflage ;
  • Station vélos libre-service ;
  • Bornes de recharge pour véhicules électriques ;
  • Un espace d’attente confortable et abrité ; 
  • Une desserte par des itinéraires cyclables et piétons associés à une accessibilité garantie aux personnes à mobilité réduite ; 
  • Services de proximité comme des sanitaires, un bureau d’information, des casiers connectés, de la restauration rapide en fonction de l’espace disponible ;
  • Des supports d’information statiques et numériques, et services de billetterie associés.

Les pôles d’échanges et parcs relais, au-delà de leur fonctionnalité de transport, seront conçus comme de véritables lieux de vie : insertion urbaine, présence de commerces, de services dans le PEM ou à proximité. Il s’agit de mettre en place des lieux attractifs où les usagers en correspondance pourront optimiser leur temps d’attente et réduire leur volume de déplacement.

Quel est le périmètre du projet ?

Le projet global à long terme, porte sur l’ensemble des axes structurants de l’Agglomération Centre, sur les deux îles principales que sont Grande-Terre et Basse-Terre avec un linéaire total de 45 km de voies aménagées pour les transports en commun (TC). Il s’agit de mettre en place des voies dédiées aux bus sur le réseau routier qui permet la liaison entre les deux îles principales de Guadeloupe. L’objectif est de disposer de trois lignes fortes de transport en commun, interconnectées avec le réseau de transport desservant toute l’Agglomération Centrale, ainsi que le réseau de transport interurbain desservant toute la Guadeloupe.

Quel problème le projet Kéti cherche-t-il à résoudre ?

En Guadeloupe, à l’heure actuelle, l’hyper-concentration d’activité sur l’agglomération centrale se traduit par de fortes contraintes en termes de circulation. Le réseau routier guadeloupéen supporte une congestion de plus en plus forte qui engendre de nombreux impacts négatifs : 

  • des temps de parcours rallongés en heure de pointe,
  • un frein au développement et à l’implantation d’activités,
  • des émissions polluantes accrues lors des embouteillages

La saturation du réseau ne permet pas de rendre attractif l’usage des transports en commun car ceux-ci empruntent les mêmes axes routiers.

Le réseau Kéti apportera une réponse aux besoins de déplacement de la population guadeloupéenne, et favorisera ainsi les reports modaux vers les transports en commun et les mobilités actives.

Qui sont les différents acteurs du projet ?

Ce projet est porté par le Syndicat Mixte des Transport du Petit Cul de Sac Marin en partenariat avec la Région Guadeloupe ainsi que le Conseil Départemental, Cap Excellence, le Ministère chargé des transports, l’Union Européenne , les villes de Pointe-à-Pitre, des Abymes, de Baie-Mahault, du Gosier, de Morne à l’Eau et de Petit Bourg, ainsi que la Communauté d’Agglomération de la Riviera du Levant, la Communauté d’Agglomération du Nord de Grande-Terre, la Communauté d’Agglomération du Nord de Basse-Terre, la Société Aéroportuaire Guadeloupe Pole Caraïbes et la Grand Port Maritime de la Guadeloupe.

Comment s’est construit le projet ?

Le SMT du Petit Cul de Sac Marin a bâti une candidature au 4ème Appel à Projet « Transports en Commun et de Mobilité durable hors Ile-de-France » en 2021. Un travail réalisé par le SMT et l’ensemble des partenaires, a permis de proposer un projet faisant la synthèse de diverses initiatives portées par différentes collectivités par le passé. Le dossier présenté a permis d’obtenir une subvention de 13.6 M€ pour la réalisation d’une première phase du projet à l’horizon 2031. 

Le SMT accompagné de son Assistant à Maîtrise d’Ouvrage (Egis) a alors lancé depuis septembre 2023 un large travail partenarial avec les différentes collectivités impliquées de manière à entrer dans les phases opérationnelles de réalisation du projet. 

Où en est le projet aujourd’hui ?

Le travail partenarial mené par le SMT a abouti en 2024 sur un consensus des partenaires concernant : 

  • Le nom et l’identité visuelle du projet ; 
  • La méthodologie générale mise en œuvre en vue de la réalisation du projet ; 
  • Les principes d’organisation de la maîtrise d’ouvrage du projet ; 
  • Un plan de financement actualisé ; 
  • Le tracé de la phase 1 du projet ; 
  • Les principes d’aménagement des différents tronçons du projet. 

Depuis mars 2024, un travail actif est en cours en vue d’aboutir sur un consensus concernant les itinéraires à traiter dans le cadre de la phase 2 (ou phase « long terme ») du projet. La concertation publique prévue en juin 2024 permettra d’alimenter ce travail. Un travail est également en cours en vue d’estimer les impacts environnementaux et socio-économiques du projet, de manière à pouvoir constituer les dossiers réglementaires nécessaires pour une soumission à l’autorité environnementale à l’horizon d’octobre 2024. 

Quelle sera l’amplitude horaires et la fréquence de passage des bus ?

L’offre proposée correspond à une fréquence de 10 minutes en heure de pointe sur chacune des trois lignes Kéti. L’amplitude prévue est la suivante pour ces lignes : 5h – 21h. 

Un service continu sera assuré du lundi au samedi, avec une adaptation de la fréquence le dimanche et les jours fériés. Le niveau d’offre sera maintenu en petites vacances scolaires, et réduit en juillet / août (sur cinq semaines).

Concernant le réseau régional, l’offre proposée sur les sections des lignes Kéti correspond à une fréquence de :

  • 20 minutes en heure de pointe entre Pointe-à-Pitre (Bergevin) et Les Abymes. 
  • 30 minutes en heure de pointe entre Versailles (Petit-Bourg) et Jabrun (Baie-Mahault). 

Quelles sont les communes impactées par le projet ?

Le projet impactera les villes de Pointe-à- Pitre, Baie-Mahault, Les Abymes, Le Gosier, Morne-à-l’Eau et Petit Bourg. 

Quel va être l’impact du projet sur la circulation routière ?

L’objectif principal du projet est de susciter un report modal important vers les transports en commun et modes actifs du fait d’une amélioration significative du niveau de service sur les lignes structurantes créées, notamment grâce à la mise en œuvre de nombreuses portions en site propre, protégeant les bus des phénomènes de congestion routière. Avec plus de personnes voyageant en transport en commun, cela permettra d’avoir moins de voitures et donc moins de congestion. 

Dès la première phase du projet, le réseau Kéti permettra de fluidifier les principaux accès à l’agglomération-centre par l’aménagement :

  • De voies réservées sur la RN1 entre Versailles et Jabrun en direction du cœur d’agglomération et sur la RN5 entre Perrin et l’entrée de Morne-à-l’Eau dans les deux sens de circulation,
  • D’une voie pendulaire sur la RN4 entre Bas-du-Fort et Grande Ravine 
  • De parkings relais au niveau de Versailles-Daubin, et de Gourdeliane à Baie-Mahault

Qu’en est-il des lignes de transport interurbain ?

Les aménagements réalisés bénéficieront également aux lignes de transport interurbain et les PEM permettront d’avoir une connexion entre les bus urbains et les lignes interurbaines

Quels seront les impacts du projet sur l’environnement ?

En favorisant le report modal vers les transports en commun, le projet Kéti permettra de réduire l’utilisation de la voiture personnelle et donc de diminuer les émissions de GES et d’améliorer la qualité de l’air sur l’Agglomération Centre.  

Les différents acteurs du projet ont fait émerger une réelle volonté de : 

  • Valoriser les paysages et le patrimoine à travers le projet de Trame Verte et Bleue sur plusieurs corridors reliant Les Abymes, Baie-Mahault Centre, Jarry, Pointe-à-Pitre et Le Gosier. 
  • Maintenir et compléter la végétalisation des voiries empruntées : la conservation des alignements d’arbres existants est systématiquement recherchée et de nouveaux alignements seront créés ; 
  • Lutter contre les îlots de chaleur, en renforçant la présence de la nature massifiées sur les secteurs très minéraux, en optimisant l’organisation spatiale des aménagements et en privilégiant la mise en place de revêtements clairs qui ont un pouvoir d’absorption de la chaleur plus important ; 
  • Limiter l’imperméabilisation des sols, par la recherche de matériaux semi-imperméables pour certaines structures de chaussées (voies cyclables, zone de stationnement sur le dépôt bus …) ;
  • Prendre les dispositions nécessaires pour protéger les cours d’eau en phase chantier, et établir un principe d’assainissement pour les chantiers du dépôt et des parcs relais pour éviter toute dégradation des cours d’eau ; 
  • Maintenir la continuité écologique des Zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) 

Tous ces éléments sont inscrits dans une démarche de développement durable initiée par le SMT qui sera mise en œuvre tout au long de l’élaboration du projet avec la définition et le suivi d’indicateurs, tant lors de la phase de conception (études), qu’en phase de réalisation (travaux) et d’exploitation. 

Quel type de véhicules sera utilisé ?

La restructuration du réseau nécessite à terme l’acquisition de nouveaux véhicules (vingt bus articulés). Actuellement le parc est composé quasiment exclusivement de véhicules thermiques dont une grande partie de « Euro 6 » (78 %) sur le réseau KARU’LIS. L’évolution vers une motorisation décarbonée est en cours d’études au regard de la complexité du contexte territorial où l’électricité est principalement produite à partir d’énergie fossiles et en raison de l’absence de réseau de gaz.

Les infrastructures prennent-elles en compte les PMR ?

Les bus et les équipements seront accessibles aux PMR. Au niveau des arrêts de bus un espace sera réservé aux fauteuils roulants et il y aura une signalisation horizontale à destination des mal voyants et des non-voyants. Les itinéraires piétons seront également conçus dans le respect des guides et normes en vigueur sur le sujet de l’accessibilité.

Quelles sont les différentes phases du projet ?

La phase 1 du projet s’articule autour de sept tronçons structurants et de quatre pôles d’échanges multimodaux (PEM). Ces tronçons représentent 17,7 km de voies réservées avec 19 stations et 4 PEM : 

  • La RN1 entre Versailles et Jabrun en direction de l’Agglomération Centre avec la mise en place d’un parking-relais au niveau de Versailles-Daubin ; 
  • Deux tronçons sur la RN5 entre Perrin et Morne-à-l’Eau dans les deux sens de circulation
  • La traversée de la future ZAC de Perrin au contact du futur CHU ;
  • La voie de contournement de l’Aéroport Pôle Caraïbes, associée à la création d’un pôle d’échange multimodal ;
  • La desserte du centre-ville avec une insertion sur les grands boulevards urbains des Abymes et de Pointe-à-Pitre, associée à l’aménagement d’un PEM structurant au droit de la gare maritime de Bergevin ; 
  • La RN4 entre Bas-du-Fort et Grande Ravine sur une voie pendulaire ; 
  • La réalisation d’un pôle d’échanges à l’entrée ouest de Baie-Mahault.

Durant la phase 2, ce réseau sera complété par 28 km de voies supplémentaires et plusieurs pôles d’échange multimodaux (PEM).

Quand est-ce que les travaux débuteront ?

Les premiers travaux concerneront le PEM du Raizet, et la voie de service de l’Aéroport et ils débuteront au plus tard en décembre 2025 pour respecter la contrainte liée à la subvention obtenue dans le cadre de l’appel à projet. Chaque année entre 2026 et 2030 de nouveaux tronçons et/ou PEM seront mis en travaux.

Quand le projet sera-t-il mis en service ?

La première ligne du réseau Kéti sera mise en service en 2028. Chaque année entre 2027 et 2031 de nouveaux tronçons et/ou PEM seront mis en service, pour aboutir à la mise en service de toutes les infrastructures de la phase 1 en 2032.

Qui finance le projet et combien coûte-t-il ?

Le coût de la phase 1 est aujourd’hui estimé à 110 M€.

Le coût de la phase 2 est estimé à 250 M€ ce qui porte le coût total du projet à environ 360 M€. 

Le travail partenarial a permis d’établir un plan de financement du projet établi sur des participations correspondant à des tronçons de projet spécifiques. Il sera donc cofinancé par les partenaires du projet, qui bénéficieront d’une subvention de 12M€ du FEDER (Fonds européen de développement régional) et de la subvention de l’Etat obtenue dans le cadre de l’appel à projet (13,6 M€).

Quel sera le système d’information voyageur ?

Afin d’améliorer l’expérience du voyageur, un système d’information en temps réel sera mis en place. Le temps d’attente avant l’arrivée du bus sera indiqué en station et le matériel roulant sera équipé de l’affichage embarqué. Grâce à une application mobile, il sera possible de savoir dans combien de temps le bus arrive en station avant même d’être à la station. 

Afin que le plus grand nombre de voyageurs puisse bénéficier des services de cette application, elle sera disponible sur les téléphones (Android et Apple) et les utilisateurs auront le choix entre quatre langues : français, créole, anglais et espagnol. 

Pourquoi ne pas mettre un tram à la place du Bus à Haut Niveau de Service ?

Entre 2014 et 2017, Cap Excellence a étudié l’opportunité du développement d’un système de TCSP (Transport en Commun en Site Propre) de type tramway sur l’Agglomération Centre. L’étude a montré que les avantages du projet ne permettaient pas de compenser les coûts importants d’un tel investissement.

Comment les stations seront-elles aménagées ?

Les stations seront repensées pour garantir le confort des voyageurs. Pour chaque sens de circulation, une station comprendra, a minima : un abri, des bancs, des appuis ischiatiques, une poubelle, un totem d’identification avec un visuel du lieu ou du quartier, et un Système d’Information Voyageur.

Quand se déroulera la concertation préalable ?

La concertation préalable aura lieu en août 2024.

Comment participer à la concertation préalable ?

Plusieurs moyens seront mis à disposition pour poser des questions et exprimer son avis : 

  • Registres papiers : Pendant toute la durée de la concertation, des registres papiers seront accessibles dans les mairies concernées par les projets (Baie-Mahault, Pointe-à-Pitre, Les Abymes, Petit-Bourg, Le Gosier et Morne-à-l’Eau). 
  • Recueil des avis en ligne : Un formulaire associé à une adresse électronique dédiée seront créés pour recueillir les avis du public et leurs questions qui trouveront une réponse lors des réunions publiques. 

 

Des moments d’échanges seront organisés : 

  • Réunions publiques : Des réunions publiques seront définis en mairie pour informer les différents publics sur le projet, pour recueillir leurs avis et pour répondre à leurs questions.  Les lieux et les dates de ces réunions seront communiqués avant le démarrage de la concertation. Les comptes rendus de ces rencontres seront annexés au bilan de la concertation.

Quels seront les suites données aux avis recueillis lors de la concertation préalable ?

A l’issue de la concertation préalable un bilan sera dressé et publié. Il sera constitué d’une synthèse des avis et remarques recueillis via les différents canaux d’expression mis en place pendant la concertation. Le projet pourra être modifié suivant les conclusions de ce bilan.

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